Yves Hupé a tout connu. Le président de Memotec affiche près de vingt ans d’expérience dans le secteur des télécommunications au niveau exécutif, au cours desquels il a peaufiné ses qualités personnelles et professionnelles dans l’offre de services.p>Yves Hupé a tout connu. Le président de Memotec affiche près de vingt ans d’expérience dans le secteur des télécommunications au niveau exécutif, au cours desquels il a peaufiné ses qualités personnelles et professionnelles dans l’offre de services.
En tant que Vice-président marketing et produit, et en tant que Président aujourd’hui, Hupé a permis à Memotec de croître et de recentrer sa stratégie sur le réseau de transport cellulaire, triplant sa rentabilité par la même occasion. Lors d’un entretien avec Communications Africa/Afrique, Yves nous parle des points clés qui affectent la croissance des marchés de la communication en Afrique, et de la contribution de sa propre compagnie à l’optimisation du réseau de transport cellulaire terrestre et satellite.
Traditionnellement, les opérateurs de téléphonie mobile acquéraient des lignes louées T1/E1 pour le réseau de transport du vocal, et en achetaient de nouvelles pour gagner en capacité. Mais, selon le président de Memotec, « la prolifération constante de services mobile 3G à forte valeur ajoutée, comme la télévision mobile, la vidéo ou Internet à haut débit, a exercé une pression croissante sur l’infrastructure du réseau de transport, les Radio Access Network (RAN) en particulier. On ne peut pas « simplement » ajouter encore et encore de nouvelles E1 pour répondre à la croissance du trafic ».
« Une solution pour soulager ces réseaux consiste à réduire l’information qui y transite, en créant ainsi un espace additionnel pour les abonnées supplémentaires ou de nouveaux services. Ce procédé de « réduction » se fonde sur des technologies de compression
et d’optimisation qui sont devenues vitales pour le réseau de transport cellulaire. »
Les limites de capacité
Selon le Président de Memotec, le secret consiste à approfondir encore la planification de capacité pour y intégrer l’optimisation de la bande passante : une planification qui prend en compte non seulement le type de services présents sur le réseau, mais aussi la manière dont la bande passante de chaque actif est gérée pour répondre aux besoins de chaque service, qu’ils soient immédiats, à court, moyen et même long terme. Cela permettra d’assurer le contrôle des dépenses et la protection des investissements sur le réseau. Autre aspect, l’utilisation du réseau satellite pour la télécommunication mobile, qui constitue un critère clé pour les problèmes de connectivité en Afrique. Avec l’infrastructure satellite, les opérateurs mobiles peuvent prendre en compte différentes géographies, avec des populations réduites, des coûts importants et des bénéfices relativement faibles.
L’amélioration des techniques de compression et des outils de gestion du trafic peut indéniablement déboucher vers une rentabilité accrue du satellite pour les entreprises de télécommunication africaines. La capacité de Memotec à optimiser et compresser est idéale pour les télécommunications dans les régions reculées d’Afrique, où l’offre de services de satellite-vers-mobile représente la seule manière de connecter individus et entreprises. Selon Yves Hupé, l’une des clés de la connectivité économique dans un scénario tel que celui-ci n’est autre que la réduction radicale de la taille des informations transmises de la terre au ciel et vice-versa. En plus de permettre d’alléger les problèmes de capacité, une telle approche de la gestion du trafic accélère le retour sur investissement.
Des marchés émergeants
ABI Research indique que lorsque les T1/E1s atteignent les limites de leur capacité, les performances du réseau peuvent se dégrader de plus de 40 pour cent. Yves Hupé affirme qu’augmenter le trafic de données mobiles peut significativement et immédiatement affecter les performances du réseau, et les longs délais d’attente pour les lignes louées n’arrangent en rien la situation. Plus encore, le réseau de transport peut représenter un poste onéreux, en particulier pour la connectivité satellite. Les opérateurs doivent trouver des solutions qui répondent aux besoins en performances tout en réduisant les investissements et les frais opérationnels. Une solution d’optimisation pourrait significativement réduire les coûts de l’opérateur ainsi que ces différentes dépenses.