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Comme bon nombre de nouvelles technologies, le battage autour du WiMAX a pris successivement trois formes : un premier battage publicitaire suivi d’une réaction défavorable laissant place pour terminer à une phase de maturation.p>Comme bon nombre de nouvelles technologies, le battage autour du WiMAX a pris successivement trois formes : un premier battage publicitaire suivi d’une réaction défavorable laissant place pour terminer à une phase de maturation.

Avec aujourd'hui 468 déploiements réalisés dans 139 pays, selon le WiMAX Forum, le WiMAX est promis à un beau succès, notamment dans certains marchés.
Pour de nombreuses personnes, l’Afrique est l’un de ces marchés. Les prévisions tablent sur un taux de pénétration de 1,25 à 2, 5 dans ce continent d’ici à 2012, avec un nombre d’abonnés atteignant 12 millions. A l’aune des critères occidentaux, cela semble faible mais l’Afrique ne compte actuellement que 50 millions d’abonnés à Internet et seulement prés de deux millions de lignes haut débit. Si le WiMAX parvient à atteindre les estimations de croissance les plus basses au cours des trois prochaines années, il se révélerait être le meilleur accès haut débit capable de combler le retard numérique de ce continent.
Les premiers déploiements ont été principalement le fait d'opérateurs de niveau 2 cherchant à offrir une option compétitive ou alors d’opérateurs mobiles existants proposant des options de remplacement à des services 3G impossibles ou non rentables du fait de restrictions de licence ou de fréquences. Toutefois, le marché indien a démontré que le WiMAX est une solution capable de fournir une connexion Internet haut débit aux populations rurales. Son impact, sa rentabilité et la vitesse de son déploiement ont permis à des zones d’Afrique autrefois hors d’atteinte d’être enfin connectées.
C’est cela qui fait du WiMax le candidat le plus à même de faire connaître à l’Afrique le bond en avant de l’ère de la « ligne fixe » tant de fois vanté. Malheureusement, tout comme pour d’autres technologies encore jeunes, les pays d’Afrique n’offre pas un front uni et obstacles et raisons pour déployer technologie et services sont bien trop nombreux. L’Afrique offre une trop grande diversité pour qu'une seule proposition ne puisse être mise en avant.


Problèmes pratiques
Dans certains pays, le problème peut être très concret. Ainsi, la plupart des fournisseurs alimentant les réseaux au Nigeria – et ailleurs – évoque des problèmes d’autorisation douanière qui entraînent le blocage d’équipements pendant des jours, des semaines, voire plus longtemps même. Avec l’explosion de la demande de services de données ou vocaux, de tels retards peuvent sérieusement ralentir le déploiement et la livraison des services. Un simple retard peut également mettre à mal la relation entre l’opérateur et le client. Certains fournisseurs de services mobiles ont en déjà fait l’expérience et la même menace plane sur les premiers déploiements du WiMAX, surtout sur les déploiements de grande envergure.
Même si les fournisseurs de services arrivent à réunir les équipements dont ils ont besoin, les limites des infrastructures du continent peuvent être un obstacle à la mise en place rapide d’un réseau. Le nombre peu important de réseaux fibre et cuivre laisse penser que la technologie sans fil haut débit, comme le WiMAX, pourra répondre aux exigences de déploiement dans les zones rurales où actuellement l'accès à Internet est faible, voire inexistant. Cela est très important car la population vit en majorité dans des zones reculées.

Harald Braun, Président-directeur général, Harris Stratex Networks

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